Vendredi 2 juin 2023, c’est le jour du Huy Night Run, la course urbaine la plus populaire de la région. Si vous êtes lecteur régulier de blog vous savez que je préfère clairement le trail. Mais ce jogging occupe une petite place dans mon cœur tout de même. En effet, il y a 10 ans, c’était l’objectif que je m’étais fixé lorsque j’ai débuté la course à pied. Depuis, j’y ai bien entendu participé à maintes reprises et c’était déjà le cas l’année passée où j’avais pas mal couru d’ailleurs.
Cette années, après les bonnes sensations du jogging de Flône de la semaine précédente, j’y allais clairement pour me donner à fond sur les 10,8km de la course. C’est en effet un peu plus long cette année avec la suppression de la plus grosse difficulté par une côte un peu plus facile.
Pour l’anecdote, je suis avec mes potes Pierre et Bernard, comme la semaine précédente. Malheureusement Pierre s’est blessé légèrement au mollet et sera plus prudent.
Pas de temps mort
20h30, c’est parti, une meute d’un peu plus de 500 coureurs s’élancent dans le cœur de la cité mosane. Je me suis positionné en début de peloton avec Bernard, histoire de trouver rapidement le bon tempo.
Le premier kilomètre est connu, c’est le tour des 2 ponts et comme d’habitude, c’est très rapide avec 4’30 tout juste. Pas sur de pouvoir tenir ce rythme, jusqu’au bout. Mais c’est comme si mon corps ne m’obéissait plus et courait tout seul, à la limite de ses limites…
Il y a environ 4km de plat avant d’arriver à la partie vallonnée et je suis toujours en compagnie de Bernard. Même si le rythme a légèrement baissé, on est toujours au delà des 12 km/h et les kilomètres défilent rapidement.
Niveau parcours, pas grand chose à raconter concernant ce Huy Night run 2023. On est sur une longue ligne droite qui nous amène aux confins de la ville, au pied de la centrale nucléaire.
Arrivés au 5ème kilomètre, c’est parti pour une séance de grimpette.
4km vallonnés
La première côte est historique car elle faisait déjà partie de la course en 2013. Ce n’est qu’en 2018 qu’elle avait été remplacée par la rue des Messes, bien plus compliquée.
Bernard prend les devants et je me contente de le suivre sagement, sans me mettre encore plus dans le rouge. Bonne tactique car au sommet, je sais rapidement reprendre une bonne allure. La preuve c’est que ce 5ème km, catalogué comme le plus dur se déroule en 5’24 à peine.
Dès le 6ème km, on reprend le parcours des autres années avec le passage dans le haut de Tihange et la bosse « Poyoux Sart » qui casse bien les mollets. Ce sera encore la cas cette année, ainsi que dans la dernière difficulté qui emmène le peloton vers l’entrée du temple tibétain.
Une fois le sommet atteint, on peut lâcher les gaz pour le retour en ville. C’est d’ailleurs ici que je tente mon va-tout pour essayer de distancer Bernard. Après la dernière côté, je vois qu’il a besoin d’un peu souffler et j’accélère directement.
Les frissons de l’arrivée
J’ai fais le trou mais je n’ose pas trop me retourner. Je garde un rythme élevé dans les petites rues en descente pour ne pas me faire rattraper.
Un moment on entre dans une rue étroite avec une sono de dingue et plein de public pour encourager les coureurs. Le coup de boost est immédiat et je peux même en remettre une petite couche pour accélérer encore.
Je suis à présent de retour en ville. L’arrivée est au bout d’une longue ligne droite avant le dernier passage dans le vieux-Huy médiéval.
Clairement, je suis au bout du bout, je ne sais même pas comment je peux encore tenir un rythme pareil. Le 10ème km sera le plus rapide avec 4’10 au chrono.
Il reste 700m dans la vieille ville, j’entend le speaker juste à côté. Le public s’est réuni le long de la dernière ligne droite et encourage tout le monde.
Dernier sprint et j’en termine en 51’34sec. Un peu moins d’une minute devant Bernard et 2 minutes devant Pierre qui aura fait une belle course aussi malgré le mollet.
Huy Night run 2023 : le mot de la fin
Comme l’année passée, cette course m’a transcendé. Je boucle ces 10,8 km avec un rythme de 4’49 au km de moyenne malgré les quelques côtes.
Je pense que l’ambiance de cette course est unique avec ces passages dans les rues étroites et cette foule au bord des routes. Il y a de fortes chances que dans un an je sois à nouveau de la partie !
A présent, retour au trail avec peut-être un beau petit 37km début juillet. A confirmer !
crédit photos ColGuy