L’avant-course
J’étais vraiment motivé de refaire le semi vert d’Amay pour la 3ème année consécutive, c’était d’ailleurs mon objectif pour cette rentrée! Après quelques petites blessures, j’avais repris un entrainement sérieux ces dernières semaines. Un peu trop d’ailleurs car 10 jours avant cet objectif, voilà que je me blesse légèrement au mollet droit.
Donc obligé à nouveau de lever le pied les derniers jours. C’est donc avec un peu de peur que je me présente ce dimanche 11 septembre sur la ligne de départ. En outre, il fait chaud et étouffant cette année…
Pas vraiment le climat que je préfère pour courir.
La course
Premier tiers : tout va bien
Comme d’habitude, ça démarre vite avec Yves, un peu trop vite d’ailleurs mais je me sens assez bien, je passe les premiers kms et premières petites côtes sans grande difficulté à un bon rythme. Une moyenne de +/- 11km/h sur les 7 premiers kms, je suis dans les temps pour égaler mon temps de 2h01 de l’année passée. Surtout, pas de douleur particulière au mollet !
Second tiers… les sensations de plus en plus « bof »
Je me retrouve à présent en bas de la célèbre côte du facteur : la grosse difficulté de ce semi vert. Je la connais et je ne tente même pas de la courir, je me met en « mode trail », les mains sur les jambes et en avant pour l’ascension. Yves, que j’avais un peu distancé en profite pour me rattraper et faire la montée à mes côtés. Cette côte fait 380m, au dessus se trouve un ravito que je suis vraiment content de voir arriver. J’ai déjà très soif, je prend donc 2 verres d’eau et un peu de boisson énergisante. Me voilà reparti, mais j’ai les jambes un peu coupées déjà. Heureusement Yves est là et j’arrive à lui emboîter le pas. Les kms défilent, mais les sensations n’y sont pas vraiment, j’ai mal aux jambes et je sens que l’énergie est déjà en baisse… Il reste pourtant encore 11km à ce moment-là.
Après une petite boucle en forêt, nous voici de retour au ravito, et je dis à Yves que je vais prendre quelques secondes pour manger un bout et reprendre des forces. Quelque chose ne tourne pas rond. Je le sens, je n’arrive pas à étancher ma soif. Malgré quelques bananes et biscuits, l’énergie n’est plus trop au RDV.
Heureusement cette partie est plus facile, c’est de la descente jusqu’à la côte des dames au 14ème km. Je me remet à nouveau dans le rythme, mais j’ai toujours aussi soif. De nouveau, au ravito avant la côte je m’arrête de longues secondes pour essayer de me réhydrater.
Derniers tiers… à la ramasse totale !
Voilà la 2ème grosse côte, je me remet à la marche et la gravit assez difficilement: je n’ai plus de jus. Même au dessus, j’ai du mal à me remettre à la course tant j’ai mal aux jambes. A nouveau comme c’est de la descente, j’arrive quand même à avancer. De retour sur le pont d’Ombret, je ne suis vraiment plus dans la course, je ne prends plus aucun plaisir, j’ai juste envie d’arrêter ce calvaire et rentrer chez moi. Quelques personnes m’encouragent, dont un lecteur de ce blog que je salue, mais sincèrement j’ai vraiment pensé faire un direct jusque la voiture. Malgré tout, je trouve la force de continuer, je VEUX arriver au bout.
J’arrive à présent à l’entrée de la gravière… et je m’arrête encore de longues secondes au ravito. Je croise Fabian dans l’autre sens qui n’a pas l’air en meilleur état que moi, mais au moins, il termine…. moi il me reste encore 3km. Je repars, mais le corps n’en veut plus et je me met à la marche durant quelques centaines de mètres, jusqu’au petit chemin autour du lac. Là, j’arrive quand même à tenir un petit 9km/h en souffrant le martyr. A la sortie du chemin, 2km plus loin, c’est rebelote et arrêt au stand durant de longues secondes. Il reste 1km, et c’est sans force, sans envie que je termine ce semi vert après 2h18 de course. Totalement exténué.
Conclusion
Quelle défaillance ! je n’ai encore jamais connu un calvaire comme celui-ci en 4 ans de course à pieds. hypoglycémie ? sûrement un peu. Déshydratation ? fort possible aussi… quoi qu’il en soit, je retiens quand même 2 choses positives sur ce semi vert:
- je l’ai terminé, à la ramasse mais je suis arrivé au bout et j’en suis fier
- j’ai écouté mon corps et n’ai pas commis (trop) d’imprudence je pense. Quand j’ai senti que ça n’allait plus, j’ai levé le pied, baissé mon rythme cardiaque, bu un maximum aux ravitos et terminé en roue libre. J’avais mal partout, mais pas de malaise.
Il y a beaucoup de choses à retenir de cette expérience, elle me fera de toute façon progresser par la suite.
Merci à Louis Maréchal pour les photos.
En effet Mike, probablement la chaleur a joué un rôle important dans ta défaillance mais tu as bien géré le problème, repose toi et reprends des forces. bonne continuation.
Ce n’est jamais gai de connaître de tels jours sans, mais au moins ça permet de recadrer les choses pour la suite.