Non, vous n’avez pas mal lu, j’arrête le running (du moins en tant que sport principal) et je vais vous en expliquer les raisons.

Bonjour à tous, voici un article que je n’aurais jamais imaginé d’écrire un jour ou du moins pas tout de suite. Et pourtant, au moment de coucher ces lignes voilà plus de 7 mois que je n’ai presque plus couru. Ma dernière course remonte au trail de la cochonne en juillet 2023 et depuis j’ai a peine une vingtaine de kilomètres au compteur.

La raison est très simple, je ne sais plus courir sans ressentir d’atroces douleurs dans mon genou gauche après coup.

Petit retour en arrière sur tout ce qui m’a contraint de prendre cette décision.

Juin 2023, une banale chute…

Je me rappelle, c’était un vendredi, le 23 juin et comme tous les jours j’effectue une petite rando avec mon chien en foret. Là où je vais, il y a une immense prairie qui est régulièrement fauchée au printemps et en été. Et franchement c’est super agréable de marcher au travers.

Comme je vous l’ai dit, je suis avec mon chien et je commence à lui lancer un morceau de bois. Tout va bien, on passe un chouette instant.

rando avec le chien

Mais voilà, un moment donné mon chien de sait pas s’arrêter et me tacle assez durement. Je me retrouve à terre et je ne me doute pas à ce moment que quelque chose s’est produit dans mon genou. D’ailleurs je me relève et les heures qui suivent je ne pense plus du tout à cette chute.

Le dimanche suivant, j’effectue même une petite sortie trail sans soucis.

C’est le lundi que les premiers symptômes apparaissent. Avant le début de mon entrainement de karaté, je ressens une gène à l’intérieur de mon genou gauche. C’est une gène assez étrange, je n’avais jamais ressenti cela. Ce n’est pas hyper douloureux, mais ça bloque un peu mes mouvements.

A nouveau, je ne me tracasse pas trop, ça finira par passer, comme d’habitude.

Juillet 2023, ça ne passe pas.

La saison de karaté terminée, je prends une semaine de repos en me disant que ça va aller. Mais rien à faire, la gène est bien là, j’effectue 2 sorties trails, mais je sens bien que je ne suis pas à 100%. La semaine suivant, j’ai le trail de la cochonne prévue, je me repose donc toute la semaine une nouvelle fois.

L’épreuve en elle-même ne se passe pas trop mal mais le lendemain, c’est l’enfer, je sais à peine marcher. C’est reparti pour du repos, j’arrête à nouveau le running durant 2 semaines.

Je réessaye une ou 2 sorties avec mes potes Pierre et Fabrice, mais à chaque fois c’est le même schéma, quand je cours ça va plus ou moins, mais dès que ça « refroidit » c’est l’enfer.

Dans ma tête, c’est une tendinite et ça va passer.

Le temps passe…

Le semaines passent inexorablement sans amélioration. J’ai un rdv chez mon ostéo fin aout car j’aimerais être fit pour le début de la saison de karaté en septembre. Je prends donc mon mal en patience en multipliant les sorties Gravel.

Et à ce époque-là, à aucun moment je pense à arrêter la course à pieds.

Gravel pour patienter

Pourtant, rien n’y fait, la gène est toujours bien là. A chaque tentative de course, c’est rebelotte, la douleur revient en force. Un autre symptôme, c’est que j’ai très mal lorsque je dois me relever d’une position assise prolongée.

Je consulte un autre professionnel à la clinique du sport qui me prescrit une IRM. Nous sommes le 8 Septembre, mon RDV est le 17 Novembre… Et oui, on en est là dans un des pays les plus riche du monde.

Heureusement, on jouit d’une belle arrière saison qui me permet d’entretenir la forme sur mon vélo. Au karaté, c’est plus compliqué car je suis limité dans les mouvements circulaires. Je m’accroche, mais comme je n’ai pas de diagnostic, je me montre prudent.

Résultat de l’IRM et Kiné

Fin novembre, j’ai enfin mes résultats de l’IRM, et comment dire, ceux-ci ne sont pas vraiment clairs. En effet, j’ai bien une petite lésion au ménisque, mais celui-ci n’est pas fissuré. On parle ici de contusion osseuse.

Pour le médecin, ce n’est rien de bien grave et il me prescrit 18 séances de kiné que je commence dès la semaine suivante.

Lors de ces séances, j’effectue essentiellement du renforcement musculaire : fessiers, ischios, quadriceps, mollets et adducteurs. Rapidement, les effets positifs se font ressentir, j’ai clairement moins mal et je regagne un peu d’amplitude de mouvement.

Après les fêtes, le kiné me propose de réintroduire tout doucement la course sur tapis. 1min course/1 min marche, ça ne se passe pas trop mal.

La séance suivante par contre, il me propose de tester ma mobilité en effectuant quelques sauts via un Bosu, puis d’enchainer avec un peu de course sur tapis.

Le soir-même, la douleur est revenue en force une nouvelle fois. Ces petits sauts m’ont été fatals.

Prise de conscience : j’arrête le running

Cette séance s’est déroulée un jeudi, la douleur m’a accompagnée jusqu’au lundi suivant. C’est à ce moment que j’ai bien du me rendre à l’évidence. Comment pourrai-je pratiquer à nouveau le trail, qui est fait de saut, de changements rythmes etc… alors que que je n’arrive pas à faire des mini-sauts sur un Bosu.

Et d’un autre côté, avant cette séance, j’avais ressenti une réelle avancée lors de mes entrainements de karaté. Je n’avais quasi plus mal en m’exerçant aux coups de pied.

Un moment donné, je pense qu’il faut savoir tourner la page. La course à pieds m’a accompagné durant plus de 10 ans et m’a permis de gagner de l’endurance, de rencontrer un tas de monde, de me faire des amis, de parcourir des traces magnifiques, de me dépasser plus d’une fois, de me forger un caractère et de croire que tout est possible avec de la persévérance.

Mais maintenant, la course à pieds ne me cause que souffrance et frustration, pourquoi m’acharner ? J’arrête donc complètement le running en tant que sport principal à partir de maintenant.

Je ne tenterai pas une énième reprise.

J'arrête le running pour de bon

La suite

Je suppose que cette blessure finira bien par guérir un jour et que je pourrai retenter l’un ou l’autre footing. Mais, à bientôt 47 ans, j’ai décidé de tourner cette page running. Fini les prépa pour un marathon ou un trail de 50 bornes, je n’y participerai plus.

La course à pieds m’a permis de renouer avec le sport en 2012, mais à présent j’ai décidé de me concentrer sur mes autres activités sportives.

En premier lieu le karaté dont je suis tombé amoureux. Clairement à mon âge et au vu de mes difficultés en souplesse je ne serai jamais un champion du monde. Mais la pratique de cet art martial m’apporte un plaisir immense et qui sait ? Peut-être qu’un jour j’aurai l’honneur de porter une ceinture noire.

Forcément, je ne vais pas remiser mon Gravel, c’est mon compagnon d’aventure idéal pour entretenir mon endurance durant les beaux mois. Même chose pour les randonnées.

Et ensuite, j’ai également commencé la marche nordique. Voilà une discipline assez sympa qui me permet d’allier mon amour des sentiers avec une activité sans choc pour mon genou.

Et l’air de rien, ça travaille bien l’endurance fondamentale.

Et ce blog dans tout ça ?

Forcément, entretenir un blog de course à pieds alors que je décide que j’arrête le running, c’est paradoxal et compliqué. J’envisage donc de transformer ce blog et de l’ouvrir sur le sport outdoor en général. J’adore relire mes anciens récits de course et je n’ai pas envie que ça disparaisse du jour au lendemain.

Le trail, le jogging auront donc toujours leur place à côté d’autres sports outdoor. Mon but avec ce site a toujours été de tenter d’inspirer les gens qui souhaitaient se remettre au sport, de reprendre confiance en leur capacité en se disant que c’est possible.

Le running en fut le premier chapitre, place aux suivants à présent !